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L'ACCÈS INTERNET SOUS LINUX AVEC UNE CARTE RNISBeaucoup moins répandue chez les particuliers que le classique modem, très progressivement délaissée au profit du câble et de l'ADSL, la connexion ISDN, alias Numéris dans la langue commerciale de France Telecom, est un peu, sous Linux, le parent pauvre des modes d'accès à Internet. Elle conserve pourtant, en plus de son coût relativement modéré et d'une vitesse de connexion qui, atteignant les 128Kbits/seconde, suffit pour relier des réseaux d'une dizaine de postes, deux atouts non négligeables : son débit est garanti, et elle est, pour peu que l'on sache résister à la volonté forcenée de France Telecom de ne plus installer que de l'ADSL, disponible partout où l'on peut brancher un téléphone.A priori, l'installation sous Linux devrait se passer sans mal : la technologie, professionnelle et plus
toute jeune, satisfait aux deux critères de base de la compatibilité Linux, le matériel, essentiellement commercialisé
aujourd'hui sous forme de cartes PCI passives, a toutes les chances d'être reconnu dès l'installation, et le
paramétrage, pour les principales distributions, passe désormais par des assistants graphiques d'une grande simplicité
d'utilisation. |
au commencement, le matériel |
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Le premier obstacle à contourner quand on installe un système Linux sur sa
machine, et qui se révèle légèrement plus redoutable lors de l'installation sur un ordinateur inconnu, relève de
l'identification du matériel. En général, aujourd'hui, si on installe Linux avec le noyau 2.4, livré dans les
principales distributions depuis le printemps 2001, sur une brave machine dotée de périphériques honnêtes, donc
compatibles, tout va bien. Les ennuis commencent si l'on cherche à intégrer sa nouvelle carte, Bewan Gazel 864 PCI par exemple, dans une installation existante. |
Là, il nous faut commencer par identifier le matériel : ici, c'est
facile,
puisque le processeur n'est pas maquillé, comme l'est par exemple le Via Rhine des cartes réseaux DFI 530-TX surchargé
d'une
marque parfaitement inconnue. 00:0d.0 Network controller: Cologne Chip Designs GmbH ISDN network controller [HFC-PCI] (rev 02) On pourrait donc recompiler son noyau sans crainte, s'ils ne restait quelques légers écueils à affronter. |
Le premier est trivial : puisque nous avons identifié notre matériel, il nous
faut compiler le noyau avec le pilote HFC-PCI, et pas avec le pilote Gazel, PCI ou pas, qui ne marcherait pas. Pour le reste, la compilation avec xconfig se
passe dans la section ISDN subsystem, et nécessite les
options suivantes :
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On peut ensuite passer à la section ISDN features submodules où l'on cochera l'option isdnloop support, puis passer à passive ISDN cards, où, en plus du support générique de HiSax, on choisira le protocole européen Euro/DSS1, puis le pilote adapté à sa carte, ici HFC-PCI. |
ensuite, le logiciel |
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Tout ce dont on a besoin en fait de logiciel
pour sa connexion RNIS se trouve dans le paquetage isdn4linux. Un coup d'oeil sur la
documentation, notamment sur les éléments, par ailleurs bien anciens, du dossier howto, permet de se
rassurer : pas de doute, la SuSE est bien la distribution qu'il nous faut. Et l'on constate que, ici, la faq est
également disponible en Anglais, et en totalité. Pour passer à la pratique, le plus simple est d'utliser l'outil de configuration yast2 et ses écrans si agréables. | |
On lance donc yast2 et, dans Réseau/Base, on choisit configurer
le réseau ISDN. Deux options au libellé d'abord un peu déroutant apparaissent alors :
périphérique, et matériel. Logiquement, on commence par le
matériel. |
C'est toujours aussi simple : le protocole d'abord - syncPPP, choisi lors de la compilation du noyau - puis le nom de la connexion, le numéro du fournisseur d'accès, l'identifiant et le mot de passe : du classique. |
Avec l'écran suivant, ça se complique un peu. En fait, on aborde là les spécificités de notre interface numérique ;
on doit donc indiquer :
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Reste, si on laisse de côté le pare-feu de la SuSE, la boîte de dialogue Configuration IP En fait, SuSE s'est chargée du travail pour nous, en proposant des adresses IP fictives qui seront remplacées lors de la connexion. 192.168.0.1 pour la locale, 192.168.0.99 pour la distante sont des paramètres standard pour la SuSE, qui doivent être laissés tels quels. Naturellement, il ne faut pas oublier l'assignation dynamique de l'adresse, et éventuellement des serveurs de noms. |
On voit bien que, grâce à Yast2, la configuration de certains paramètres
devient aussi simple que sur des
systèmes d'exploitation grand public. Mais l'avantage de Linux est qu'il suffit d'enlever le
carénage pour voir tourner le moteur, plaisir dont on ne se privera pas en étudiant de plus près les
paramètres, fichiers de configuration et lignes de commandes, avant
de faire le grand saut.
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