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15 cm2 de LinuxOn mesure encore mal, parce qu'elle est trop souvent cantonnée à des usages ingrats, enregistrement de photos de vacances ou sauvegardes de fichiers musicaux généralement acquis dans des conditions douteuses, l'énorme intérêt que représente la mémoire flash en tant que simple support de stockage amovible, assimilable en cela à la disquette, au CDROM, voire au disque dur. Outre une compacité et une légèreté inégalées, elle offre pourtant une grande fiabilité, une rapidité d'accès souvent limitée par son interface USB, et une souplesse équivalente à celle d'un disque dur. Et, comme on va s'en rendre compte, il est très facile de détourner des outils classiques pour installer sur une telle mémoire tout ce qu'il faut pour démarrer l'installation d'un Linux, voire utiliser une distribution compacte et prête à l'emploi, avec comme seule limite une capacité qui, à des tarifs abordables, reste encore un peu faible, de l'ordre, au mieux, de 512 Mo. Mais, comme on le sait, ces paramètres de coût et de taille sont, dans le domaine informatique, précisément ceux qui évoluent le plus vite, dans le bon sens. L'USB au démarrageSauf dans le cas particulier mais de moins en moins rare où on le trouve intégré à sa machine, le lecteur de cartes flash s'y raccorde par un connecteur USB. Sous Linux, la prise en charge de cette interface implique l'utilisation d'un tas de modules, donne lieu à une production documentaire considérable et, avec une SuSE raisonnablement récente, s'effectue sans soucis : quelques secondes après le branchement, un bip signale que le périphérique est prêt à l'emploi, ce que l'on peut vérifier d'un cat /proc/bus/usb/devices : T: Bus=03 Lev=01 Prnt=01 Port=01 Cnt=01 Dev#= 2 Spd=12 MxCh= 0 D: Ver= 1.10 Cls=00(>ifc ) Sub=00 Prot=00 MxPS= 8 #Cfgs= 1 P: Vendor=0718 ProdID=b000 Rev= 2.05 S: Manufacturer=Imation S: Product=FlashGO! C:* #Ifs= 1 Cfg#= 1 Atr=80 MxPwr=100mA I: If#= 0 Alt= 0 #EPs= 2 Cls=08(stor.) Sub=06 Prot=50 Driver=usb-storage E: Ad=01(O) Atr=02(Bulk) MxPS= 64 Ivl=0ms E: Ad=82(I) Atr=02(Bulk) MxPS= 64 Ivl=0msqui signale bien la présence de notre lecteur FlashGo!, et, puisque le périphérique USB fonctionne en SCSI, d'un cat /proc/scsi/scsi : Host: scsi1 Channel: 00 Id: 00 Lun: 00 Vendor: OEI-USB Model: CompactFlash Rev: 2.05 Type: Direct-Access ANSI SCSI revision: 02Tout va bien : on pourrait intégrer le lecteur à notre système de fichiers en tant que /dev/sda1, s'il ne nous restait quelques opérations à réaliser au préalable. Le but du jeu, en effet, est de lancer sa machine grâce au lecteur de cartes flash, ce qui implique, d'une part, que le BIOS de celle-ci le permette et, d'autre part, que la mémoire contienne les données indispensables à l'amorçage. A priori, depuis quelques années, les ordinateurs satisfont à première condition : on le vérifiera en activant les fonctions appropriées du BIOS, en n'oubliant pas, s'il est présent, un paramètre du style USB function for DOS, et en testant les diverses options de démarrage, USB HDD semblant la plus appropriée, USB LS120 étant la seule possible sur un AMIbios 1.21 datant de 2002, et USB CDROM paraissant exclue. Au mieux, le BIOS propose la très intéressante option boot menu, grâce à laquelle il suffit de faire son choix parmi les périphériques amorçables détectés sur le système. SYSLINUX, et ce qu'il peut faire d'autreDans la famille des chargeurs de démarrage, SYSLINUX offre la particularité de permettre l'amorçage de Linux à partir d'une partition FAT ou, en d'autres termes, de marier la carpe et le pingouin. Il offre, en conséquence, une grande polyvalence, reste extrêmement simple d'emploi, et se trouve a priori présent, même s'il n'est pas installé par défaut, sur toutes les distributions. Mais il lui faut une partition FAT sur quelque chose qui ressemble à une disquette, donc, de préférence, même s'il ne semble pas très exigeant sur ce point, avec une taille des secteurs de 512 Ko. Heureusement, Linux, avec l'une des déclinaisons de mkfs, offre tout ce dont on a besoin. Le lecteur de carte flash étant accessible sur /dev/sda1, on va donc commencer par formater la mémoire avec la commande mkdosfs -S 512 /dev/sda1. Ensuite, on va intégrer le périphérique à notre système de fichiers : mount -t msdos /dev/sda1 /mnt/flash. Enfin, la commande syslinux, qui ne requiert pas d'autre paramètre qu'un périphérique de destination, en l'occurrence /dev/sda1, installe le fichier ldlinux.sys, qui permet l'amorçage à partir de la mémoire flash. C'est déjà fini et ça marche : en redémarrant, et pour peu que le BIOS soit correctement configuré, la machine s'initialise grâce au lecteur de carte. Evidemment, on ne va guère plus loin : SYSLINUX s'attend à trouver un noyau dénommé, touche d'originalité, linux, et, en son absence, rend la main et invite à saisir les commandes nécessaires. Ainsi, pour installer la toute nouvelle SuSE 9.2, officiellement disponible dans sa version professionnelle depuis le 10 janvier, on aura simplement, après avoir téléchargé l'image boot_chose.iso que l'on trouvera dans le répertoire boot du serveur et qui est pleine de trucs inutiles, besoin des commandes suivantes :
C'est prêt : on redémarre, et on peut lancer l'installation en mode manuel à partir du lecteur usb. Denis Berger, 11 janvier 2005 |
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